Matthieu 11, 25-30

Mardi 1er octobre, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face — Solennité pour le Carmel 
Évangile : Le mystère révélé aux petits (Mt 11, 25-30)

UNION DES VOLONTÉS

Lorsque sainte Thérèse commence à écrire son autobiographie, nous pouvons lire l’entête « Histoire printanière d’une petite fleur blanche » la formule est jolie et poétique, mais lire entre les lignes c’est découvrir qu’avant le printemps, il y a eu l’hiver et la mort et que les premiers bourgeons vert tendre et les senteurs des premières fleurs sont les fruits de l’enfance spirituelle qui est passé au creuset de la souffrance.

« Je me trouve à une époque de mon existence où je puis jeter un regard sur le passé ; mon âme s’est mûrie dans le creuset des épreuves extérieures et intérieures ; maintenant comme la fleur fortifiée par l’orage je relève la tête et je vois qu’en moi se réalisent les paroles du psaume 22 : “le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien…”. » (Ms A, 3)

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face que le Carmel célèbre aujourd’hui comme solennité, est la sainte du chemin pascal, celle qui s’est relevée fortifiée, celle qui s’est laissée façonner par le Seigneur, en cherchant par la voie de l’obéissance à faire tout ce que le Bon Dieu voulait.

Lorsqu’elle raconte sa réaction face au cadeau de la poupée et de ses accessoires, Céline choisit sagement un petit paquet, mais la futur sainte des grands désirs lance son fameux : «Je choisis tout!», en s’appropriant sans cérémonie toute la corbeille. Pourtant, c’est bien de là, de ce désir un peu totalitaire qu’elle rend compte (par la suite) qu’il a été transformé, purifié par le Seigneur lui-même, car lui seul fait passer des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie.

« Plus tard lorsque la perfection m’est apparue, j’ai compris que pour devenir une sainte il fallait beaucoup souffrir, rechercher toujours le plus parfait et s’oublier soi-même ; j’ai compris qu’il y avait bien des degrés dans la perfection et que chaque âme était libre de répondre aux avances de Notre-Seigneur, de faire peu ou beaucoup pour Lui, en un mot de choisir entre les sacrifices qu’Il demande. Alors comme aux jours de ma petite enfance, je me suis écriée : «Mon Dieu, « je choisis tout ». Je ne veux pas être une sainte à moitié, cela ne me fait pas peur de souffrir pour vous, je ne crains qu’une chose c’est de garder ma volonté, prenez-la, car « Je choisis tout » ce que vous voulez!…» (Ms A, 10).

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