Se porter les uns les autres
Jésus nous lance une invitation : « Venez à moi » (v.28). Et c’est un appel ouvert à tous, mais à la condition d’avoir besoin d’aide, d’avoir besoin de lui, de reconnaître que l’on ne peut pas faire tout seul.
Jésus s’adresse à tous ceux qui plient sous le poids du fardeau, sous le poids des soucis, sous le poids de la vie. Il se propose à tous ceux qui s’échinent sur le dur métier de la condition humaine.
Pourquoi à ceux là ?
Parce que Jésus est venu sauver, réparer, délivrer, ressusciter ; et que pour avoir lui-même embrasser la Croix de toute douleur, il est infiniment proche de toutes les détresses et souffrances humaines.
Jésus ne propose pas de porter leur fardeau, mais de leur donner le sien, en les assurant qu’il est facile et léger (v.30).
Mais que signifie porter le joug du Christ ?
Sans doute se mettre à son école et à son exemple : à l’école du Père qui peut tout pour nous, et à l’école du frère qui attend tout de nous. Ainsi s’opère un double décentrement qui nous rend espérant et bienveillant, confiant et compatissant. Là est le levier de tout poids et de toute charge et surcharge, parce qu’à l’intérieur de nous quelqu’un d’autre que nous s’en est chargé.
La foi, c’est-à-dire la confiance et la fiabilité que nous accorderons à cette parole, est notre disposition à accueillir ce quelqu’un d’autre qui déjà travaille en nous. Elle n’est autre chose qu’un don en nous, pour nous tourner les uns vers les autres et apprendre à nous aimer, c’est-à dire nous porter les uns les autres.
Ainsi portés, nous nous engageons à porter. C’est cela qui allège et nous donne le cœur en repos, léger et content, non pas que nous portons moins (peut-être même que nous porterons plus !), mais différemment.
Quelques extraits de l’homélie de frère Guillaume
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VENEZ À MOI, VOUS TOUS QUI PEINEZ SOUS LE POIDS DU FARDEAU, ET MOI, JE VOUS PROCURERAI LE REPOS … CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR, ET VOUS TROUVEREZ LE REPOS POUR VOTRE ÂME (Mt 11, 28-30). Il y a des situations humaines et des épreuves auxquelles l’intelligence humaine à elle seule ne suffit pas à trouver des réponses. Il y a des crises qui affectent notre quotidien et auxquelles les richesses matérielles ne peuvent y remédier. Tout comme il n’existe aucun remède efficace que l’Homme puisse appliquer à l’âme troublée. Le mal est ce qui ronge, affecte et détruite l’âme. Et aussi longtemps qu’elle est sans repos, l’Homme reste exposé à la perdition, à l’incertitude du lendemain et au doute permanent. Or, parfois, le monde nous offre des plaisirs et des joies, des occupations et des distractions, qui parfois peuvent occuper l’âme, mais sans pour autant lui procurer la joie profonde et la sérénité nécessaire et permanente dont elle a besoin. Du coup, l’Homme reste dans l’incertitude, malgré l’abondance des richesses ; il est lancé dans une quête permanente du vrai bonheur, cherchant ses sécurités et des garanties dans des plaisirs éphémères, qui ne durent qu’un instant. Mais, seul CELUI qui a su affronter le monde, avec ses joies et ses peines, ses contradictions et ses épreuves, son rejet et ses trahisons, est capable de nous indiquer le vrai chemin, la voie qui nous procure le repos pour nos âmes. Car, une âme en paix et sereine, est le début d’une meilleure pensée positive, d’une méditation plus profonde et confiante. Et l’Homme n’est pas condamné à la fatalité, ni à vivre dans l’incertitude constante, encore moins dans l’agitation, la peur ou le doute infini. Face aux peines et aux lourds fardeaux qui jalonnent notre existence, le CHRIST se donne à nous comme le doux repos de nos âmes, CELUI qui rassemble nos énergies dispersées, renouvelle nos forces affaiblies, ainsi que nos élans de foi, d’action et d’espérance. Et le premier pas pour une âme agitée et troublée, est de réécouter ces paroles du CHRIST : ‘‘venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau des incompréhensions, des activités sans rendements, des projets sans succès, des initiatives sans lendemain, et moi je vous procurerai le repos nécessaire, afin de mieux discerner et de relancer votre marche’’. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
Whaooo ! Gloire à Jésus.
« VENEZ À MOI, VOUS TOUS QUI PEINEZ SOUS LE POIDS DU FARDEAU, ET MOI, JE VOUS PROCURERAI LE REPOS … POUR VOTRE ÂME. MON JOUG EST FACILE À PORTER, ET MON FARDEAU, LEGER » (Mt 11, 28-30). Il arrive des fois où le poids des difficultés est si lourd qu’il devient impossible d’avancer et même de trouver la joie et la paix intérieure. ainsi, l’Homme perd le goût à la vie, tout devient triste autour de nous, plus rien ne motive à avancer. Or, il s’agit de trouver le joug meilleur, le moins pesant possible. Le joug est une pièce de bois qui permet d’attacher deux animaux, pour qu’ils marchent ensembles, afin de bien labourer la terre ou tirer un chariot. DIEU ne nous demande pas toujours nécessairement d’abandonner nos fardeaux, mais bien plus de nous associer à LUI, afin de mieux œuvrer avec ensemble. Car, avec LUI, nos fardeaux sont plus légers ; avec LUI, nos forces sont redoublées ; avec LUI, nous ressentons moins le poids de la vie et des souffrances. Si le joug en soi permet de maintenir les animaux qui cheminent ensemble vers un même horizon, il leur permet aussi de se soutenir dans l’effort. Il en va ainsi de celui qui associe DIEU dans tous ses projets et ses actions. Car, seul on avance certes, mais pas pour longtemps ; à deux, on va plus loin, sûrs et certains. Car, la complémentarité ou encore la mutualité est la voie qui met ensemble les différences et permet d’unir les forces, pour un meilleur rendement. Combien plus il serait important pour nous, d’unir nos forces limitées à celle illimitée de DIEU, pour un meilleur rendement en tout ce que nous entreprenons. DIEU sait combien sont pesants nos fardeaux ; IL voit chaque jour le poids de nos souffrances et de nos peines. C’est pourquoi son invitation est toujours actuelle, afin de procurer le repos à nos âmes préoccupées par tant de soucis, angoissées par un futur incertain. Or, ce futur ne peut pas être meilleur, si nos âmes ne connaissent pas avant tout le repos et la sérénité. Et cette sérénité intérieure, la paix du cœur, seul DIEU peut nous la procurer. IL a certes un fardeau, mais un fardeau léger, qui ne nous maintient pas éternellement esclave. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua