Le repos de l’âme
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (v.28). S’il pensait à quelque orientation épicurienne devant l’invitation de Jésus au repos, il se pourrait que le lecteur hâtif soit déçu … Car, comment celui qui dit n’avoir rien où reposer sa tête (Mt 8,20) et qui appelle ses disciples à se mettre à son école et à son exemple (v.29), pourrait-il les faire se reposer ?
La recherche d’un bonheur et d’une sagesse dont le but serait la tranquillité de l’âme ne semble pas être le choix de Jésus lui-même. Joug et fardeau contredisent la facilité, comme la croix et l’absence de douleur ne font pas bon ménage non plus …
Que penser alors ? Que nous propose Jésus ?
– Tout d’abord, de ne pas faire seuls mais avec lui : il prend part, il se propose comme le compagnon fidèle et l’ami de notre vie.
– Secundo, « le repos de l’âme » (v.29) ce n’est pas rien faire ; et il ne s’agit pas non plus ni d’un repos physique ni d’un repos corporel, mais bien d’une libération spirituelle.
Plus qu’une bonne conscience d’avoir bien accompli notre tache … Jésus nous lance une invitation à entrer dans son chemin, de compléter par nos vies, nos choix, notre amour, le don de nous-mêmes, ce qui manque aux « souffrances » du Christ, selon l’appel singulier et particulier et la vocation personnelle de chacun.
C’est alors, que nous pouvons, le cœur léger, chanter avec le psalmiste :
« Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui. Lui seul est mon rocher, mon salut, ma citadelle : je suis inébranlable » (Ps 61,2-3).
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