« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. » Des tout-petits en symbiose avec le Très-Haut, le Père, Seigneur du ciel et de la terre. Jésus prend la parole : « Je te loue Père »
Qui sont-ils ces tout-petits dont il parle ? C’est l’évangile choisi par l’Eglise pour fêter sainte Catherine de sienne. Elle ne savait pas écrire et ignorait le latin mais son ardent amour du Christ lui fit exercer à un moment crucial une influence extraordinaire dans l’Eglise. Ses lettres et le dialogue qu’elle dicta lui ont valu d’être proclamée Docteur de l’Eglise. C’est précisément le même évangile que l’ordre du Carmel a choisi pour Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Ces trois femmes, avec bien d’autres, ont actualisé ces paroles, elles sont devenues une lumière pour le monde. Aussi nous pouvons croire qu’une multitude de tout-petits de toutes sortes, inconnus, ignorés de la société et de l’Eglise même, connaissent intimement au plus profond de leur être l’intuition d’une Présence indicible. Jésus ressuscité franchit notre seuil toutes portes fermées, quand il veut, comme il veut, nous rappelle Thérèse d’Avila. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau car je suis doux et humble de cœur » Aujourd’hui comme hier Jésus, le Christ appelle et instruit : la sainteté est une aventure de miséricorde où sont comblés les petits et les humbles qui, dans la joie, voient Jésus sauver continuellement leur profonde misère. » « Il suffit d’être pauvre…mais le vrai pauvre où le trouver ?» (L 197) Thérèse de Lisieux avertit notre cœur appelé à s’appuyer entièrement sur Celui qui a confiance en notre fragile humanité.
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