Entendre et voir
Il y a deux manières d’entendre et de voir.
Tous ont entendu les paraboles, mais il y a ceux pour qui elles restent obscures et ceux pour lesquels elles deviennent lumineuses. Il y a ceux à qui il est « donné de connaître les mystères du royaume des Cieux » (v.11) et ceux à qui ce n’est pas donné.
Y aurait-il une injustice de rétribution ? Dieu donnerait ou ne donnerait pas ?
Jésus semble faire porter la responsabilité sur les non-écoutants et les non-voyants : « Ils regardent sans regarder, et ils écoutent sans écouter ni comprendre » (v.13).
Comme j’ai toujours le choix de reconnaître un lieu vide ou habité, le visage d’un ennemi ou d’un frère.
Ce n’est ni une nouveauté, ni un scoop, Isaïe récriminait contre eux de la même façon : « Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux » (v.15).
Le mot est jeté un peu plus loin, et il a à voir avec le cœur, la nouvelle alliance et la loi intérieure : c’est la conversion. Se tourner vers le Seigneur, tout voir et tout entendre à travers lui, sa Parole, et son regard de compassion.
Oui, tout est donné, comme le semeur sème à profusion et sème partout, mais … il reste à l’homme à accueillir, à chercher, à comprendre, tout simplement à aimer pour voir et entendre avec les yeux et les oreilles du cœur.
Dieu se rend présent en chaque lieu, en chaque rencontre, et à chaque instant. C’est à nous de sortir de la superficialité de nos modes de communication et d’y croire, pour vivre — ce à quoi nous appelle la profondeur du Royaume : la véritable communion.
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