« Vers la terre promise »
Que deviennent les paroles lorsqu’elles sont émises ? Les paroles de l’homme ? Les paroles de Dieu ? Jésus prend l’image des graines. En fonction du lieu d’accueil elles se développent plus ou moins bien. Notre Rabbi pose-t-il un simple constat fataliste ? Ou alors, …, ne nous met-il pas en position de choisir la terre que nous voulons être ?
Un bord de terrain : les graines n’ont pas d’avenir… Dans le midrach les oiseaux qui piaillent symbolisent les médisants. Pour Jésus ils cachent le Satan. Satan et médisance se complètent car le travail de l’un s’exprime par l’autre.
Un terrain pierreux. Les pierres renvoient à l’intériorité du champ. « J’ôterai le cœur de pierre de leur corps et je donnerai un cœur de chair » Ez 11, 19-20 L’enthousiasme peut être notre propre piège, nous pensons servir Dieu, peut-être ne servons-nous que nous-mêmes ?
Un terrain épineux : « Ne semez pas sur les épines » Jr 4,4 Rachi commente : « Ne criez pas vers Moi au moment du malheur, mais priez au moment du repentir ! Ne ressemblez pas à des semeurs qui sèment sur des ronces ».
La bonne terre n’est offerte qu’après un long chemin formé de trois étapes. Trois étapes avant d’arriver à la terre promise, sa terre promise. La « semence-parole » n’est pas si loin, elle invite à se mettre au niveau d’écoute de Dieu : « Car elle n’est pas éloignée de toi […] cette parole est très proche de toi, de ton cœur et de ta bouche pour l’accomplir » Dt 30, 11-14*
*Cf Philippe Haddad : « Quand Jésus parlait à Israël » (p109 à 125)
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