« Voici que le Semeur est sorti pour semer » : la parabole des paraboles que Jésus enseigne aux foules est expliquée – en privée – aux disciples, pour qu’elle ne reste pas une énigme mais vienne illuminer leur conscience et leur cœur ; et en conséquence, est éludée la question de la perte d’une partie des grains et de leur fécondité inégale.
Il y a tout d’abord celui qui ne comprend pas ce qu’il a entendu, qui ne cherche pas non plus à comprendre, puis il y a l’oublieux, l’homme girouette qui se laisse mener par les émotions de l’instant, enfin il y a l’homme décentré de lui-même et occupé aux mondanités. Ces trois-là laissent mourir la Parole semée en eux qui est perdue, desséchée et étouffée.
La première lecture du livre de l’Exode éveille notre conscience aux mêmes risques de l’homme sans Dieu contre la volonté de Celui qui vient libérer son peuple de toutes formes d’oppression et d’idolâtrie : « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi ».
Laisserons-nous venir à la lumière, la semence de sainteté jetée en chacun de nous ? L’écho de la Bonne Nouvelle transmis au cours des siècles, ouvrira t-il notre être pour que nous contemplions le Seigneur et ses merveilles, en nous laissant enseignés et transformés pas Lui ?
Un commentaire
Post-scriptum pour ce 23 juillet.
Pour la fête, en Europe, de sainte Brigitte. La liturgie nous fait méditer l’évangile selon saint Marc (3,31-35) et saisir cette question sur nos liens de sang : qui est la mère de Jésus et qui sont ses frères ?
Jésus se trouve dans une maison, entouré d’une foule attentive qui fait cercle autour de lui sous un même toit. Jésus contre toute attente, ouvre le lien intime et familial à ceux qui font la volonté de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui écoutent la Parole et la mettent en pratique.
Voilà donc désignée la bonne terre que Jésus s’approprie, ceux qui ayant entendu la Parole, la gardent et la méditent en leur cœur, la comprennent, la laissent prendre racine et transformer leur être profond.
C’est la fécondité de la vie même de sainte Brigitte de Suède qui méditant la Passion du Christ apportait des lumières aux hommes de pouvoir de son temps et fonda un Ordre religieux.