« Quand la tige poussa et produisit l’épi alors l’ivraie apparut aussi. »
Quelle surprise ! il y quelque chose qui n’est pas prévu et qui apparaît. Mathieu nous dévoile petit à petit le mystère de ce texte. Le résultat est déclaré à la fin.
Les épis étaient semés pendant que le maître dormait. Est-ce qu’il fallait que le maître reste réveillé ? impossible. Car il y a un temps pour tout. En tout cas les serviteurs du maître sont témoins dans le texte de ce que ce dernier a semé. Donc le doute est banni et le responsable est défini : c’est l’ennemi.
Ce texte nous décrit l’état d’une âme qui travaille comme une abeille dans sa ruche. Des jours viennent où elle se trouve fatiguée… elle s’endort. Pendant son sommeil, la porte de ses sens qui ouvrent son appétit à la séduction du monde reste ouverte. Alors qui sera responsable de la bonté de sa demeure ? sa fatigue, son sommeil, sa nonchalance, ses appétits, ses sens ? Nous ne pouvons pas dire qu’elle n’est pas responsable. Pourquoi ? Car cette âme est dotée d’une volonté qui la pousse à choisir, à veiller sur ce qui entre en elle et sur ce qui sort d’elle. La question qui se pose c’est la nature de son sommeil : il y a un bon sommeil qui s’appelle la confiance en Dieu à qui il faut confier sa demeure pour qu’elle ne soit pas pillée. C’est ce que Jésus a fait quand il s’est endormi dans la barque au milieu de la tempête.
C’est pourquoi, même si le sommeil à notre bonne volonté nous accable et nous accuse de responsable, la chance reste à saisir car nous sommes déjà sauvés par le Fils. Si notre âme dort, le Fils et l’Esprit veillent toujours sur ceux qui aiment et sur ceux qui leur sont confiés par la Père. C’est pourquoi le mal qui est en nous sera arraché par les serviteurs de Dieu à la fin des temps et sera brûlé et ce qui restera c’est la bonté originelle dans laquelle Dieu nous a pétrit dès l’origine du monde.
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