Peser et trier
« « Tout est pareil, / Tout est égal » / C’était son discours au réveil / En général / J’ai mis du temps / Et avant-hier / J’ai trouvé l’argument / Qui l’a calmée, sévère / Un tacle de Patrick Vieira / N’est pas une truite en chocolat / Une tente Quechua sur le canal / Un quatre étoiles / Un dirigeant d’ la LCR / N’est pas un mono d’ sports d’hiver / Cette photo de toi à Berlin / Bah ! C’est pas rien … » Vincent Delerm chante avec son don d’observation du quotidien, le piège du relativisme (dans son album 15 chansons, 2008). Il a bien raison, tout ne se vaut pas, surtout quand l’amour s’en mêle. Entre un exploit sportif et un bonbon, la dignité du SDF et le luxe du milliardaire, un dirigeant du parti communiste révolutionnaire et un moniteur de ski … on ne peut pas comparer …
Le piège de notre monde contemporain serait de nous faire croire que tout se vaut, que nos actions ne servent à rien, que tout est joué d’avance. Or, Jésus balaie, en sept versets et deux paraboles, cette croyance. Il donne du poids à nos choix et à notre responsabilité de chrétiens, en vue du Royaume.
Il y a à trier et à séparer, comme dans l’acte primordial de la Création, Dieu sépare pour faire advenir à l’existence (Gn 1).
Il y a à garder ou à jeter : le bon au profit du sans valeur, le neuf au profit de l’ancien, comme cela se fera à la fin du temps, et comme Jésus invite ses disciples dans l’aujourd’hui de tous ceux qui désirent le suivre. « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui » (v.51).
Un commentaire