Jésus était sorti de la maison pour parler aux foules « de beaucoup de choses en paraboles » (Mt 13, 3). De retour chez les siens (v 53), il enseigne encore et toujours, au point de poser question, un enchaînement de cinq questions révélatrices de ce qui oscille en nos cœurs, lorsque la grâce s’approche. « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? D’où lui vient donc tout cela ? » (v54-55). S’interroger sur la source de la sagesse dont quelqu’un témoigne, c’est déjà la reconnaître, l’accueillir quelque peu.Mais la graine semée est si souvent menacée… « Celui-là n’est-il pas le fils de… ? ». L’inattendu, le neuf, vient se heurter à ce qui est connu. Comment concilier l’un et l’autre ? L’Incarnation voulue par Dieu pour rejoindre l’homme est à ce point authentique, vraie, que le Fils de Dieu en demeure caché à nos yeux. « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas » (Jean 1, 26). Dieu aime à prendre les habits du quotidien, de l’ordinaire, pour venir à nous, en mendiant de notre foi, au risque du mépris. C’est le prix qu’il accepte de payer, jusque-là va son obéissance (Hb 5, 8) pour respecter notre liberté d’enfants de Dieu.
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