LA DIFFÉRENCE QUI DÉRANGE
Jésus sort des rails et du prévisible … car voilà que le « fils du charpentier » (v.55), bien connu des personnes de son village, ne se comporte plus comme un villageois lambda.
Il se démarque de son groupe d’appartenance, par sa sagesse et ses miracles. En fait, il n’y a rien de condamnable à être sage ou a accomplir des merveilles, il n’y a non plus aucune provocation de sa part… car il ne fait rien que la morale ou les convenances interdiraient ; mais sa différence, tout d’abord, étonne puis dérange : « ils étaient profondément choqués à son sujet » (v.57).
Jésus est lui-même, il devient profondément, chaque jour, d’avantage lui-même en consentant à sa double nature humaine et divine et en répondant à sa mission. Il reste, bien sûr, le garçon de Nazareth et le fils du charpentier, le fils de Marie, uni à ses frères et sœurs, mais il est aussi le Fils de Dieu ! Sa famille doit s’élargir au nombre de tous les enfants de Dieu, hors de sa maison, hors de son propre pays, partout où la miséricorde divine doit se répandre pour accomplir parfaitement les œuvres du Père : que tous les hommes sachent qu’ils sont aimés, guéris et sauvés.
L’ouverture à l’action de Dieu est la « foi » (v.58). Pour que ses miracles soient efficients, il faut les désirer, les accueillir et les reconnaître en Celui qui peut tout.
Mais deviner l’invisible dans le visible, l’espérance dans les soucis du monde, la puissance de régénération dans le grain qui meurt, est une grâce que seuls notre abandon et notre confiance en Dieu et en celui qu’il a envoyé peuvent accomplir en nous.
Cela, les proches de Jésus ne le peuvent pas encore, leurs yeux aveuglés et leurs cœurs lents à croire. Et pour nous, qu’en est-il ?
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