Jésus « gravit la montagne » : ainsi exprimé, on peut imaginer l’effort quasi sportif de Jésus dans cette ascension. La suite de l’Evangile intrigue : « De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ». Comment une foule ainsi décrite, chargés de malades, de personnes si peu mobiles a-t-elle pu aussi arriver ?
La réponse est surement à trouver dans l’emploi des verbes : ‘gravir’ pour Jésus et ‘s’approcher’ pour la foule.
Jésus « gravit » la montagne, symbole du lieu de rencontre avec Dieu : il rejoint Dieu, son Père, comme le fit Moïse ou Elie qui trouvèrent Dieu à l’Horeb.
La foule « s’approche » de Jésus : elle vient près de Lui. S’approcher, c’est rejoindre une personne de confiance, c’est jouer la carte de l’amitié, de la proximité heureuse. S’approcher de Dieu, c’est vivre une amitié avec Lui, une histoire pleine de délicatesse, de douceur qui ne s’impose pas. C’est une réelle intimité.
Aujourd’hui, comment pourrions-nous nous approcher de Jésus ? La foule dépose ses pauvretés auprès de Jésus et elle nous donne la clé. Il est plus facile de s’approcher de Dieu si l’on dépose devant Lui nos handicaps, nos fragilités, comme le fit cette foule.
« Pour moi, approcher Dieu est mon bien » Psaume 73
Un commentaire
Bravo pour ces ‘méditrations,qui me font du bien..
elles sont pétries de la Bible ‘ et peuvent éclairer l’actualité;
Cela m’aide à faire le ‘petit mot ‘ de commentaire pour l’eucharistie…
Père André (diocèse de Rennes) en EHPAD…