Matthieu 16, 13-19

LES CLEFS DU ROYAUME

Pierre, interrogé par Jésus sur son identité et sa mission, confesse spontanément : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (v.16), et à Jésus de lui renvoyer la béatitude de celui qui s’est mis à l’écoute intérieure de la révélation du Père.
Cette réponse fulgurante reconnaît Jésus comme envoyé de Dieu, comme Fils de Dieu, et expérimente Dieu comme vivant c’est-à-dire continuant d’agir dans la vie des hommes en son Alliance.

Pierre donne trois clefs pour connaître Jésus, trois clefs de foi qui obligent les disciples à regarder plus loin que le visible charnel. Leur compagnon de route de tous les jours, ce doux et humble maître qui leur parle du royaume des Cieux, annonce la Bonne Nouvelle, qui prie, guérit et enlève les péchés, est Dieu sur terre. Sauveur de tous les hommes, il est celui qui ouvre la porte de la Vie éternelle. « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).

La réponse de Jésus : « Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (v.19), vient confirmer et valider les dires de Pierre, c’est une réponse à sa confession de foi. Oui, c’est sa connaissance de Jésus qui ouvre la porte de la vie éternelle et à la suite de sa prédication tous ceux qui croiront.

Un commentaire

  1. « AU DIRE DES GENS, QUI EST LE FILS DE L’HOMME ? » … « POUR LES UNS, JEAN LE BAPTISTE ; POUR D’AUTRES, ÉLIE … JÉRÉMIE OU L’UN DES PROPHÈTES » … « ET VOUS, QUE DITES-VOUS ? POUR VOUS, QUI SUIS-JE? » … « TU ES LE CHRIST, LE FILS DU DIEU VIVANT ! » (Mt 16, 13-19). Il est souvent très facile de relater le point de vue des autres, que de donner son propre point de vue. Car, il nous semble souvent plus facile de critiquer que de proposer. Chaque vécu avec DIEU nous ramène toujours à une expérience qui, en fin de compte, prend un caractère personnel, puisqu’il s’agit d’exprimer, en paroles et en actes, ce que nous vivons au quotidien avec LUI, surtout, vivre de manière concrète le reflet de sa Parole dans nos vies. DIEU appelle, enseigne, guérit et surtout ouvre des voies, à tous ceux qui répondent à son amour. De là, naît une relation d’intimité, où chacun, se sentant aimer de façon particulière, doit pouvoir expérimenter quelque chose de précis, de différent et de personnel. Et lorsqu’il nous revient de dire qui est DIEU pour nous, ce ne sont pas d’abord les opinions des autres qui comptent, mais bien plus l’expérience personnelle vécue avec LUI. De plus, entre ce que disent les gens et ce que chacun pense du fond de son cœur, il y a très souvent un faussé. Dans la mesure où l’opinion publique peut être différent de l’opinion privée, personnelle. Et ce que professent les lèvres, c’est ce qui déborde du cœur, c’est-à-dire, inspiré de DIEU. Dire DIEU ne relève pas simplement d’un acte intellectuel. Mais, c’est aller au plus profond de notre cœur, sentir ce que LUI-MÊME nous communique de sa vie, de son identité. Et ce n’est que dans ces profondeurs que la relation prend un caractère personnel. Pour les uns, c’est un prophète, à cause de ce qu’IL annonce ; pour d’autres, DIEU est réduit à un faiseur de miracles, un distributeur automatique programmé pour subvenir uniquement aux besoins des hommes. Pour d’autres certainement, DIEU est évalué de manière circonstancielle, dans la mesure où la relation avec LUI est aussi circonstancielle et non permanente. Or, connaître DIEU, s’approcher du mystère divin, cela n’est possible que dans une permanente et continue configuration à LUI. C’est dans une relation constante, fidèle et perpétuelle, que nous parvenons à créer, maintenir le dialogue avec LUI. C’est dans la méditation quotidienne qu’IL nous révèle ainsi le mystère de son Être, de son amour et de sa volonté. Car, c’est dans la lecture, l’écoute et l’approfondissement des Écritures saintes, que la sainteté de même emplit nos cœurs et nous contamine, pour une meilleure profession de foi. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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