Entre opinions, aussi bonnes soient-elles, et paroles de foi, il y a un monde de différences. L’écart est sans doute plus grand encore, abyssal, quand il s’agit de reconnaître un homme de bien ou de confesser le Messie, le fils du Dieu vivant. Jésus l’affirme : pour l’homme, c’est impossible. Seul le Père le révèle. Ce serait folie de penser qu’on pourrait le nommer de soi-même, comme le fruit de notre recherche et de notre bonne volonté. Notre confession de foi n’est pas au bout de notre raisonnement mais à la source de toute vie. Il s’agit uniquement de se rendre disponibles et accueillants, être pauvres de soi. Alors, comme Simon qui reçoit le cadeau merveilleux de la manifestation du Fils de Dieu en sa vie, nous serons heureux, bienheureux.
Et puisque nous nous situons dans la vérité et la reconnaissance de qui est Celui qui nous parle et nous interroge, le Seigneur Jésus, Lui-même pourrait nous dire, comme à Pierre : « tu confesses qui je suis, à mon tour je te révèle qui tu es, ce que tu es par grâce : une pierre vivante, posée, fondée sur ce que Je suis moi, pierre rejetée des bâtisseurs et pourtant roc éternel. Avec moi, tu bâtis la demeure de Dieu parmi les hommes. »
Alors, comme frère François, nous percevrons peut-être que, des ruines d’une église, nous pourrons et pouvons reconstruire la maison, l’assemblée de celles et ceux qui sont visités par l’astre d’en haut qui rétablit et relève son peuple. Ainsi s’édifie dès maintenant le Royaume de Dieu.
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