CHEMIN DE SAINTETÉ

« Pour « vous » qui suis-je ? » interroge Jésus. Et Pierre de confesser sa foi en une déclaration à la mesure de la révélation intime qu’il a reçu du Père (v.17).

Sous l’emprise de l’Esprit (et non de la chair et du sang), Pierre devient celui qui annonce la divinité de Jésus « Christ et Fils du Dieu vivant » (v.16).

De cette profession de foi, l’apôtre reçoit la béatitude du priant en communion avec Dieu et sa mission de devenir pierre vivante de l’Église du Seigneur, ainsi que d’en être le gardien.

Pourtant, et malgré cette première place, Pierre ne possède pas le monopole de la bonne réponse ! Une confession de foi n’est pas une devinette, mais une révélation intime et divine qui se dit au grand jour.

C’est sur le mystère de la croix qu’il achoppe et se fait traiter de Satan (v.23), et ce ne sera pas la seule de ses chutes. Jusqu’à la résurrection, Pierre aura de la peine à ne pas laisser la chair et le sang couvrir le murmure de la brise légère qui doit le conduire à aller là où il ne voudrait pas aller, selon « non pas ma volonté mais ta Volonté » (Cf. 26,39).

Cet ajustement au bon vouloir de Dieu — qui passe par un décentrement de soi et un abandon de ses propres désirs ou idées sur Dieu — est un long chemin d’humilité, de purification et de transformation. C’est le chemin de cette naissance d’en haut, ce chemin qui fait de nous des êtres spirituels et des fils de Dieu, comme de nouvelles pierres vivantes pour bâtir l’Église.

En cette fête de saint Jean-Marie Vianney qui n’a eu de cesse de prier pour les âmes que le Seigneur lui confiait à l’ombre de son confessionnal, prions les uns pour les autres, et surtout pour nos prêtres, pour qu’ils soient des guides et des gardiens sur nos chemins de foi et de de sainteté.