Dans la vie de Jésus, souffrance et gloire font alliance, lui-même nous parle de « perdre sa vie » et de « porter sa croix », car il n’y a pas de vie possible ni de résurrection avec lui sans passer par là. Pour le disciple, il n’y a pas d’échappatoire. « Perdre » et « porter » sont ici les clés de la vie en Christ et de notre propre destinée. Dans nos épreuves personnelles comme dans celles du monde, Jésus nous le redit et sa parole nous y pousse quotidiennement : accueillir le réel tel qu’il vient non tel que je l’imagine, sans le contourner ni le refuser, se quitter et quitter ce que je voudrais pour attendre de Dieu, par ses médiations, ce qu’il attend de moi, ce qu’il me demande. Suivre Jésus, c’est accepter de perdre, de tout perdre et même de se perdre pour l’amour d’un Autre : « Ton amour vaut mieux que la vie » (Ps 62). Se détourner de sa propre satisfaction pour s’ouvrir au bon plaisir de Dieu. Ce mouvement est impossible à comprendre sur un plan humain, les pensées de Pierre sont humaines. Il y a beaucoup d’expression qui disent ce chemin de perte et de dépossession, en premier lieu, de son propre ego « mourir » à soi-même, « renoncer » à soi, à ses propres plaisirs, c’est descendre comme Jésus descend jusque dans la mort et en remonte à sa résurrection.
Un commentaire
Ouah ! Merci pour ce partage riche et profond. Il m’ouvre des perspectives…