Elie qui doit revenir
Quand le prophète Malachie, le dernier des prophètes, annonce les temps nouveaux, il cite les deux témoins Moïse « mon serviteur à qui j’ai donné, à l’Horeb, des lois et des coutumes » et « Elie, le prophète, avant que ne vienne le jour du Seigneur » qui ramènera le cœur des pères vers leurs fils, celui des fils vers leurs pères. » Ml 3, 22-24
Au chapitre 17 selon Matthieu, les disciples Pierre, Jacques et Jean contemplent Jésus transfiguré dans la gloire, en présence de Moïse et Elie. Seul Luc relève que Jésus est en route vers Jérusalem, vers sa Passion.

Ne sommes-nous pas nous aussi « ces cœurs lents à croire tout ce qu’ont déclaré les prophètes ? » Luc 24,26 sur le chemin d’Emmaüs, Jésus ne fit il pas écho à sa lumineuse conversation avec Moïse et Elie sur le Thabor ?
« Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela et qu’il entra dans sa gloire ? »
Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. » Luc 24, 26-27
De même, dans l’Evangile aujourd’hui, Jésus nous ouvre les Ecritures :
« Tous les prophètes, ainsi que la loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. C’est lui, si vous voulez bien comprendre, l’Elie qui doit revenir. » Mt 11, 13-15
Clairement, la Parole est en accomplissement. Celui qui doit venir est là et il annonce Celui qui vient, Jésus, le Royaume qui souffre violence. Mt 11
« Ils ont fait de lui tout ce qu’ils ont voulu. »
Jean est bien le Précurseur, la voix qui annonce la Parole, la lampe qui porte la lumière. Sa mort injuste et incompréhensible annonce la mort du Fils de l’homme, un amour qui se dit dans une soif.