« Passe d’ici là-bas »
« Un homme s’approcha de lui et lui dit en tombant à genoux : Seigneur aie pitié de mon fils… » Et, à leur tour, « Les disciples s’approchant de Jésus, lui disent : et nous, pourquoi n’avons-nous pas pu…?
Le Père ne voit-il pas en cet homme tombant à genoux son propre Fils à nos pieds ? Ainsi se reconnaît-il lui-même en ce suppliant qui a foi en lui. En même temps que se manifeste au Fils de l’homme, l’humain incrédule et perverti (Cf Gn 3)
Cette foi, petite graine de moutarde d’une efficacité fulgurante et immédiate, nous serait impossible si le Créateur ne la semait lui-même en nous, gratuitement. Le semeur est sorti pour semer à profusion au bord des chemins, dans les terres caillouteuses, dans les épines et les ronces de nos suffisances et de nos orgueils pour ne pas manquer en nos cœurs le plus petit espace d’une terre bonne et cultivable. Faisant briller son soleil, ouvrant les écluses du ciel sur les bons comme sur les méchants.
La parole de Jésus se situe entre deux annonces de la Passion du Fils de l’homme : « Lui aussi va souffrir par eux (17,12) …et le troisième jour, il ressuscitera. » (17, 22-23) ». Elle annonce l’amour vainqueur de nos limites, de notre faiblesse : « Passe d’ici là-bas »
Levez les yeux vers le Père dans la prière et le jeûne de ce qui n’est pas lui, nous dit Jésus, dans l’ouverture radicale et confiante à Celui qui a foi en vous. Quotidiennement la foi en l’autre peut faire passer d’ici là-bas la montagne à laquelle je me heurte.
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