Quel enchainement d’événements et de paroles fortes ! Après la transfiguration, les disciples sollicités n’ont pu soulager un possédé. Ils ont interrogé Jésus : pourquoi ? Et la réponse a été rapide et un brin cinglante : « votre confiance est nulle » (Mt. 17, 20).
Les voilà tous repartis en Galilée et Jésus leur parle encore avec force : « Le fils de l’humanité sera l’otage de l’humanité. Et on le tuera. Et le troisième jour il sera réveillé. » On comprend l’immense désarroi (v. 22-23) des disciples !
Pourtant, les voilà confrontés avec un souci beaucoup plus au ras du quotidien et qui concerne beaucoup de monde : faut-il s’acquitter d’un impôt et à qui en revient le fruit ?
Il semble que Jésus détourne la question, la préoccupation du moment pour mettre l’accent sur quelque chose d’essentiel : la liberté qui nous meut dans nos actes, nos partages, nos dons. Elle manifestera que nous sommes des fils et non des étrangers ou des esclaves. Il n’est pas nécessaire d’entrer dans de vaines polémiques. Et Jésus renvoie, non sans un certain humour, au travail de chaque jour. Pour ces hommes, c’est la pêche qui leur permet de vivre et … de s’acquitter paisiblement de ce que réclament les percepteurs.
Alors, discernons avec le sourire au coin des lèvres, et voyons, distinguons ce qui compte vraiment et ce qui est seulement important. La vie n’en sera que plus légère.
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