Le passage d’évangile connu sous le nom de « correction fraternelle » prenait tout son sens au sein des communautés contemporaines de l’évangéliste et constitutives de l’Eglise naissante.
Mais dans l’aujourd’hui, qui est mon frère, quelle est ma communauté ?
La réponse à ces questions est sans doute tant, par trop rigide (communautés exclusives) qu’incertaine (liens distendus avec toute communauté ecclésiale). Dans un cas comme dans l’autre, l’évangile de ce jour nous renvoie au cœur, au fondement-même de toute communauté chrétienne, qu’il nous faut peut-être retrouver : la personne du Christ, invisible certes, mais bien réelle, parmi et entre les frères ! Le simple fait de partager avec quiconque la foi en Christ fait d’eux des frères !
L’enjeu du texte (la « reprise » du frère qui a péché contre nous) a toute l’apparence d’une procédure sévère avec ses étapes codifiées. Mais le contexte immédiat de ces versets (« On ne veut pas chez votre Père qu’un seul de ses petits se perde » Mt 18, 14) peut orienter notre lecture. Et si l’arrivée du frère venant me « reprendre » était la médiation nécessaire, la main de Dieu elle-même ?
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