L’évangile de ce jour est un appel pressant à goûter et partager l’infinie miséricorde de Dieu, celle qui ne se comptabilise pas, celle qui se reçoit et se donne sans mesure.

C’est Pierre qui ouvre le sujet, en demandant « combien » de fois doit-il pardonner ? « jusqu’à sept fois ? » propose-t-il. C’est généreux de sa part ; et sans doute assez fier de lui, il attend peut-être les félicitations du Maître. Mais Jésus n’en fait rien.

Jésus l’invite à élargir l’espace de sa tente, à ouvrir son cœur et à comprendre que Dieu sera toujours plus grand que nos cœurs. « Soixante-dix fois sept fois », c’est comme la multiplication des pains, pour que tous soient rassasiés et qu’il reste encore des corbeilles. La mesure de Dieu est la prodigalité.

La Parabole, que Jésus raconte ensuite, est un appel à notre responsabilité de pécheurs pardonnés. La miséricorde ne se thésaurise pas, mais doit contagieusement se répandre entre frères et sœurs. Créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous devons apprendre à regarder et aimer comme lui… Notre foi nous y invite et notre prière quotidienne le demande : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».

Par l’intercession de Claire que nous fêtons aujourd’hui, demandons à Dieu de nous configurer dans la pauvreté des saints d’Assise, cette profonde humilité et cette confiance totale en Dieu qui nous laissera toujours débiteurs et reconnaissants de la Miséricorde divine.