Quel est-il ce pardon à donner et à recevoir ? Quelle attitude prendre quand la personne qui a blessé vient demander pardon ? Comment la rencontrer si nous l’avons blessée ?
Insolvable, passible d’une prison à perpétuité !… Le débiteur de la parabole en question le réalisait-il ? Et soudain libéré de cet énorme fardeau, affranchi de toute dette, arrivait-il à le croire pour, aussitôt après, étrangler son compagnon ?
Avons-nous besoin d’être pardonnés ? Nos yeux et nos oreilles croient-ils à cet extraordinaire grâce du Père qui n’hésite pas à livrer son Fils unique pour nous dire sa tendresse ?
Un long et amoureux chemin de vérité s’ouvre devant nous à toute heure du jour. Apprendre à connaître Celui qui se donne en pardonnant, en comblant d’une grâce qui déborde sur celui, celle qui a blessé ou qui est blessé. Se tenir émerveillé au seuil du mystère, au seuil du mystère de l’autre, de mon propre mystère, dans le non-jugement, la compassion et la tendresse, dans la confiance. Peut-être n’arriverons-nous pas à expliciter ce pardon? L’autre est-t-il en mesure de l’entendre, de le recevoir ? Cela est offert à sa liberté. Ce qui dépend de chacun, de chacune c’est d’entrer dans la prière du Christ pour l’autre qui est mon frère, ma sœur en l’aimant du fond du cœur, en priant « Père, pardonne-leur, pardonne-nous nos offenses » (Luc 23,34 _ 11,4)
Très fragile pardon auquel il faut à chaque instant donner chair dans le dialogue qui se renoue, la relation qui se reconstruit, le lien qui se recrée, la parole qui se libère et qui libère, la vie qui se régénère. Alors le pardon ouvre des chemins insoupçonnés et insoupçonnables de joie, de respiration, de paix, de vie…
En ce temps favorable, l’apôtre nous en supplie, accueillons la grâce d’avancer dans un heureux chemin de vie en abondance qui rend toute joie au Père.
« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! »
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