« Notre Père qui es au cieux … pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés », voilà notre prière quotidienne, à chacun de nous qui nous nous reconnaissons comme Chrétiens. Puisant cette grâce du pardon dans la miséricorde divine, cet amour inconditionnel que Dieu a sur chacune de ses créatures, nous sommes convoqués à aimer nos ennemis et à pardonner inlassablement à tous nos frères et sœurs, proches ou lointains. Et c’est à cet amour qui recommence sans cesse, et à cela seulement, que nous serons reconnus comme disciples du Christ.
Y aurait-il plus belle et plus véritable ascèse pour notre Carême ?
Dans l’évangile de ce jour, Pierre, qui veut prouver qu’il a compris l’enseignement, joue les fiers-à-bras en proposant de pardonner sept fois. Et Jésus, de repousser la limite jusqu’à l’infini du pardon : « je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois ».
Puis, en bon pédagogue, Jésus raconte une longue parabole qui joue sur ce même décalage, d’une part le pardon illimité du maître capable d’annuler une dette de dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent), contre, d’autre part, l’impossible remise de cent pièces d’argent (débit insignifiant en comparaison) entre deux compagnons.
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