En trois versets, le texte de ce jour nous parle deux fois de l’imposition des mains.
En ces temps où la maîtrise et une certaine mainmise sur les événements, les choses et les êtres est magnifiée, il est bon de s’interroger sur le sens de ce geste.
Il n’est pas rare de voir deux amis qui se rencontrent placer leurs mains sur les épaules l’un de l’autre, comme reconnaissance de leur amitié et manifestation du plaisir qu’ils ont à se retrouver. Et quand un enfant se plaint d’avoir mal à la tête ou de la fièvre, il est tout naturel et instinctif que sa mère lui mette la main sur le front pour l’apaiser ou le caresser.
En tant qu’acte religieux, l’imposition des mains signifie que la personne qui fait ce geste transmet une bénédiction spirituelle ou une autorité à celle qui en bénéficie. Les mains sont aussi imposées pour appeler la guérison physique, pour communiquer des dons spirituels, pour envoyer en mission et pour nommer des « ouvriers spécialisés » dans le champ missionnaire !
Aujourd’hui, dans l’Evangile, nous voyons que ce geste de bénédiction est lié à la prière de Jésus. Par un contact physique, il transmet le fruit de son être et de sa prière. Et c’est sans doute ce que désirent ceux qui lui présentent des enfants. « Que le Seigneur les bénisse et les garde ! Qu’il fasse rayonner sur eux son visage, leur fasse grâce et leur apporte la paix ! » (Voir Nombres 6, 24-27).
Aujourd’hui, que puis-je vivre dans ma prière et dans mes actes ? Ouvrir les mains, paumes tournées vers le ciel pour offrir ce que je suis et demander au Seigneur d’y déposer ses dons, afin que je puisse, physiquement ou moralement, retourner ces mains, les poser sur celles et ceux que je rencontre pour que viennent sur eux et que croisse en eux l’amour dont nous sommes tous aimés.
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