« Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » (V14)
Jésus surprend toujours par ses réactions déconcertantes par rapport à la mentalité de son époque. Nous savons que l’enfant, considéré comme ignorant et inférieur, n’avait pas de place dans la société, et ne devait surtout pas déranger les grandes personnalités. 
Quel contraste avec l’accueil de Jésus! Les disciples n’avaient pas encore saisi le nouveau qu’apporte le Maître à tous les niveaux, ils étaient toujours habités par leur pensées traditionnelles.
Quel contraste avec l’accueil de Jésus! Les disciples n’avaient pas encore saisi le nouveau qu’apporte le Maître à tous les niveaux, ils étaient toujours habités par leur pensées traditionnelles.Première nouveauté : Laissez venir à moi les enfants. C’est étonnant qu’un rabbi se fâche de l’attitude « normale » de ses disciples et accueille avec joie des enfants, les porte, les carèsse et les bénit.
Deuxième nouveauté : le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. Logiquement il faut grandir et s’instruire de la Loi et des Saintes Écritures pour entrer dans le Royaume, comment revenir au stade de l’enfant? Ça me rappelle la réaction de Nicodème quant à la parole de Jésus dans Jn 3. Ce n’est pas facile de saisir la pensée de Dieu sans l’Esprit. C’est avoir ce cœur d’enfant, pur et simple, confiant et ouvert, accueillant et émerveillé. C’est tout un chemin de pauvreté et d’abaissement. C’est l’unique chemin du disciples.
« Heureux les pauvres de cœur car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3).
Un commentaire
« LAISSEZ LES ENFANTS, NE LES EMPECHEZ PAS DE VENIR A MOI, CAR LE ROYAUME DES CIEUX EST A CEUX QUI LEUR RESSEMBLENT » (Mt 19, 13-15). DIEU se laisse toujours toucher par ce qui est simple, humble, doux et vrai. IL se laisse approcher par ceux qui croient en son amour et qui mettent leur espoir en son nom. Les enfants se distinguent par leur innocence, la sincérité qui les caractérise e surtout leur pureté de cœur et d’esprit. Accueillir un enfant, c’est accueillir l’innocence d’un cœur qui ne demande qu’à être aimé. Dans un monde où tant d’enfants sont sans éducation, où d’autres meurent de famine, exploités abusivement et contraints à faire des travaux forcés, le cœur de l’Homme a besoin de conversion, pour ressembler à celui de DIEU, qui n’hésite pas à accueillir les enfants, à les bénir. On présente à JÉSUS des enfants pour qu’IL les bénisse, mais les disciples les repoussent vivement, comme si aller vers DIEU est un privilège réservé uniquement à certaines personnes et non pas à d’autres. Bien souvent, quand notre pouvoir est géré de façon abusive, nous devenons un obstacle pour d’autres, en les empêchant de bénéficier des grâces divines et des opportunités offertes à tous. Mais, permettre aux enfants d’aller vers DIEU, c’est leur montrer la voie meilleure possible, leur transmettre les valeurs de la foi et de l’amour qui viennent de DIEU. C’est aussi devenir à notre tour des ponts entre le passé, le présent et l’avenir. Accueillir les enfants, c’est aussi apprendre d’eux, apprendre la simplicité et la pureté des choses, la disponibilité et le service. Car, c’est de là que tout commence et c’est là que s’établit le vrai chemin de l’humilité, de l’abaissement et de la pauvreté intérieure. Bon week-end de méditation et de repos
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua