« Où adorer ? » demande la Samaritaine. « Ni sur cette montagne ni à Jérusalem, répond Jésus, mais en esprit et en vérité ». Dans la Bible, la vérité se découvre dans une relation vécue dans la fidélité. L’adoration commencerait par une recherche, une connaissance, une relation au Seigneur (voir Is 11, 9).
La Samaritaine reconnait le Messie au fait qu’il expliquera tout (v25), qu’il est l’homme qui lui a dit tout ce qu’elle a fait (v29). L’adoration impliquerait de se laisser enseigner, de recevoir d’un Autre le sens et le poids de sa vie.
L’évangéliste donne un autre indice : le Messie est celui qui fait la volonté de celui qui l’a envoyé, qui mène son œuvre à bonne fin (v32). Cette œuvre est de favoriser en quiconque la foi (Jn 6, 29) afin qu’il reçoive la vie éternelle, où s’épanouit la connaissance de Dieu (Jn 17,3).
Dieu vient « pour former avec nous un corps mystérieux : Lui, notre tête, nous, ses membres… Si nous répondons « oui » à son « suis-moi », alors nous sommes à Lui et il n’est plus d’obstacle au passage en nous de la vie divine. Nous commençons alors à vivre de la vie éternelle. » Ste Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein), le mystère de Noël.
L’adoration n’aurait donc d’autre lieu que dans les relations authentiques vécues avec tous et partout.
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