Jésus, dans ce texte, « impose » des pertes douloureuses, déconcertantes qui ébranlent et dérangent !
Beaucoup de « richesses » aussi bien humaines que spirituelles encombrent notre route et nous installent dans des réconforts éphémères, illusoires, dans des garanties fatigantes qui coupent le souffle et enterrent la vie.
En fait, chaque visite du Seigneur dans notre vie est semblable à un feu qui nous brûle, nous ébranle ; chaque venue fait irruption dans notre vie, traverse notre temps mortel, nos stabilités, nos indifférences. Son passage, s’il est accueilli, crée en séparant.
Son amour surgit soudainement. Il est de l’ordre d’une surprise. Sommes-nous attentifs à ce surgissement d’amour ? Croyons-nous en lui ? Est-ce que nous nous protégeons de ce surgissement par nos richesses ? Sommes-nous prêts à tout quitter pour ce feu qui surgit soudainement ?
Seul un cœur veillant, attentif et pauvre peut se laisser prendre par cet Amour.
Seul un cœur « léger », consumé par l’amour peut suivre cet élan de vie, cet essentiel.
Seul un cœur fixé et enraciné dans Jésus-Christ peut faire confiance sans demander aucune preuve ; peut consentir à la séparation et peut s’abandonner aux opérations divines.
Bienheureux l’homme qui se laisse faire, vivant sa faiblesse comme lieu d’action de la puissance du Seigneur, croyant que tout est possible à Dieu et comptant sur sa Parole : « Avec la force qui est en toi, va… n’est-ce pas moi qui t’envoie ? ».
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