En chemin vers la Judée, suivi par de « grandes foules », Jésus « les guérit » (v 2). De quoi l’homme doit-il être guéri ? La réponse nous vient peut-être des Pharisiens qui s’interposent « pour tendre un piège » à Jésus : « Est-il permis de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? » (v 3). Au Fils de l’homme venu pour servir, les pharisiens « posent une colle », qui enferme et accule Jésus à prendre parti dans les querelles rabbiniques d’interprétation de la Loi. Qu’à cela ne tienne, Jésus saisit l’opportunité pour les renvoyer, pour nous renvoyer, à l’Ecriture (plus large que la Loi !) qui dit éternellement la finalité de toute chose, le désir, le rêve de Dieu « au commencement » : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit homme et femme et qu’il a dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni ! » (v 4-6). Jésus veut nous hisser plus haut, mais, comme les Pharisiens, nous réitérons les objections : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de délivrer un certificat de répudiation quand on répudie ? Il leur dit : » C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était pas ainsi » (v 7-8).
Le Verbe s’est fait chair dans notre humanité, une humanité marquée par la dureté de cœur qui sépare, brise, tue, ce que Dieu a uni, ce que Dieu unit. Le verbe « s’est fait frère », se fait frère pour nous guérir de cette dureté qui brise l’unité, cette unité qui dit l’amour. De commencement en commencement, le Fils nous recrée à l’image de Dieu.
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