Une lumière dans les ténèbres, Mont St Michel © CSJ Caen décembre 2024

Matthieu 2, 13-18

Les Saints Innocents, martyrs  Fête
Évangile : « Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem »

CONSOLATION

« C’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus » (v.18).

Dans l’Octave de Pâques, au troisième jour, la fête n’est plus tout à fait à la joie, car au terrible récit du massacre des enfants de Bethléem, répond la plainte assourdissante des mères, en particulier celle de Rachel de Rama.
Le cri de cette femme à qui saint Matthieu a donné un lieu, un nom et un visage, porte, depuis cette terrible nuit, la détresse de toutes les mères auxquelles la vie de leur enfant a été arrachée. Aujourd’hui même, en Palestine, des milliers de Rachel relaient ce cri et ces pleurs qui hurlent, sans paroles, la mort de leur enfant.
La vie est fragile, l’enfant est vulnérable et sans défense, la mère est leur premier témoin de l’amour. Une lumière dans les ténèbres, Mont St Michel © CSJ Caen décembre 2024

Dans ce récit d’évangile s’opposent la violence des hommes et la douceur des mères. La violence fracasse la barrière protectrice de l’amour et arrache la vie ; et avec elle la possibilité d’une croissance et d’un avenir.
Pourtant, ne pas vouloir être consolée, c’est reconnaître au fond de son cœur que la consolation existe. L’aujourd’hui de Rachel est à la douleur et au deuil, mais il existe un chemin de résistance et de fécondité possible. Il existe un avenir autrement et pour d’autres, ou avec d’autres. Le cri de Rachel peut ouvrir une espérance que le deuil n’ait pas le dernier mot.

Le dernier mot – qui est vie et lumière –, appartient au Christ, épargné comme enfant, crucifié comme homme pour prendre sur lui toutes les détresses et tous les péchés. Il porte ensemble en son offrande au Père, innocents et coupables, victimes et assassins.
Une lumière indestructible s’est allumée fragile à Noël, elle resplendira au matin de Pâques, victorieuse de toutes les ténèbres.
Alors, Rachel de Rama pourra entendre cette promesse divine : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21,5). Car Dieu essuiera toute larme de ses yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé…

Le dernier verset de la Bible consolera Rachel : « Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! » (Ap 22,21).

Photo : Une lumière dans les ténèbres, Mont St Michel ©CSJ Caen décembre 2024

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