Tu ne convoiteras pas …
C’est écrit sur les Tables de la Loi, dans les dix Paroles de vie données par le Seigneur Dieu : « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient » (Ex 20,17). C’est une parole sûre, garante de notre bonheur et de la fraternité : ne pas convoiter, ne pas jalouser, ne pas comparer.
Et il semble bien, dans la Parabole que Jésus adresse à ses disciples, que les premiers ouvriers de la vigne convoitent le denier gagné par ceux qui n’ont ni peiné, ni supporté la longueur du jour et le poids du fardeau. Ce mécanisme de pensée peut paraître légitime, et combien de fils aînés se cachent en nous, et frémissent de colère et de jalousie devant la générosité paternelle au retour du fils prodigue ?
Liés par la logique de la rétribution, du mérite et des privilèges, nous ne pouvons ni voir ni comprendre la bonté du maître. Alors, éclate le mécontentement dans la récrimination des ouvriers : « tu les traites à l’égal de nous » (v.20).
« Égalité et fraternité » gravés aux frontons de nos institutions nous enchantent, mais dans nos réalités, qu’en est-il ?
Oui, le maître du domaine regarde tous ses ouvriers de la même manière et il ne peut se résoudre à ce que quelques hommes soient exclus de sa vigne et traînent sur le chemin. Quatre fois, il sort de sa maison pour partir à la rencontre d’embauchés potentiels. Quatre fois, symbole du monde et des quatre points cardinaux, comme l’appel universel de Dieu pour toutes ses créatures.
Bonté, gratuité, compassion et miséricorde, à cet amour divin et inconditionnel, la jalousie de l’homme ne tient plus, elle est écrasée, balayée !
« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux » (Mt 8,11).
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