« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? Ils lui dirent : nous le pouvons » (v. 22b). La réponse des fils de Zébédée fait écho à celle donnée par Jésus au Mont des Oliviers : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux » (Mt 26, 39).
Oui, le disciple n’est pas au-dessus de son maître !
Le moment de rencontre avec Jérusalem s’annonce. Le chemin se précise. Jésus redresse la situation et tire les disciples ainsi que la mère des fils de Zébédée de leur aveuglement.
Ce qui est enjeu, c’est une coupe à boire ; une exigence par laquelle les disciples doivent passer pour goûter au vin nouveau. Les Noces de Cana ne s’accomplissent que sur la Croix. C’est une Gloire qui va être traversée par la souffrance et la mort ; c’est une voie qui renonce au pouvoir tel que le monde le conçoit ; c’est une richesse pauvre, une royauté serviable et une primauté humble. Le prix à payer est le don de soi jusqu’au bout dans une attitude de service et de dépossession.
Oui « nous le pouvons » est une réponse qui engage tout notre être ; une dépossession totale de soi ; une obéissance filiale à un Autre qui est plus grand que nous.
Le chemin à entamer est difficile mais possible. Le Christ n’étouffe jamais notre désir de le suivre ; il le corrige, nous rend plus réalistes et implante finalement en nous le désir de correspondre à ce qu’il veut pour nous : que nous vivions et devenions une parabole vivante manifestant au monde ce que veut dire la coupe du Salut !
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