Saint Jacques le Majeur.
Au début du récit, une mère et ses fils semblent avoir quelque chose d’important à demander à Jésus, mais seule la mère l’interpelle directement. Les fils de papa Zébédée sont bien là, avec elle, silencieux. C’est maman qui ose une parole, une requête. Elle mendie le meilleur pour ses enfants : être pour toujours au plus près de celui qui a toute la faveur de Dieu.
Comme à son habitude, Jésus interroge, non la mère, mais ceux pour qui elle a parlé. Savent-ils à quoi ils s’engagent à vouloir être au plus près de lui ? Les questions du maître pointent vers plus de lumière, demandent une réponse engagée et invitent à une marche humble avec lui, venu pour servir : « pouvez-vous être pleinement solidaire de ce que je vis et vivrai ? » La réponse est un « oui » généreux, peut-être un brin présomptueux. Le chemin de Jésus sera aussi de douleurs. Alors, ce « oui » devra assumer la fragilité, la faiblesse, voire les fuites et les refus de ceux dont la spontanéité n’a pas encore compris cela.
Ce deviendra plus clair quand ils seront passés par le creuset de l’épreuve, avec les 10 autres qui se contentent, pour l’instant, de se comparer à Jacques et Jean et de les jalouser. Alors seulement, ils pourront tous répondre un « oui » sans réserve, libérés de la tentation du pouvoir.
Il en est de même pour chacun et chacune d’entre nous. Ce n’est que lorsque nous nous mettons sous le regard et la parole de Dieu, celle d’un frère ou d’une sœur, que nous commençons à devenir des pauvres, des démunis, des « sans défense », que nous devenons libres pour servir, comme Jésus, avec lui, ne recherchant que la gloire d’aimer.
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