« Par quelle autorité fais-tu cela ? » (V23). Il y a deux façons d’entendre le mot « autorité » : l’autorité, comme un pouvoir de domination ou l’autorité, comme ce qui autorise, qui donne la légitimité de faire. Dans le premier cas, les protagonistes se situent dans un rapport de force concurrentiel ; dans le second cas, dans une liberté qui se déploie.

Jésus décentre le débat de sa personne, en les interrogeant sur l’origine du baptême de Jean : vient-il du ciel ou des hommes ? Pour les grands prêtres et les anciens, c’est un vrai dilemme (v25-26).
Ils choisissent la neutralité prudente : « Nous ne savons pas » (v27). Mais la question de Jésus renvoyait-elle à un savoir ou à une foi ? Croire, c’est renoncer à savoir par soi-même et faire confiance au témoignage d’autrui [« Tous tiennent Jean pour un prophète » (v26)] et cheminer avec eux.
« La foi est le seul moyen proportionné de l’union avec Dieu »
St Jean de la Croix, 2 Montée du Carmel 9,1.