La véritable obéissance n’est pas toujours la première, n’est peut-être jamais la première : le premier fils de la parabole semble n’avoir mis sa confiance que dans sa propre bonne volonté, dans sa générosité naturelle. Il lui faudra une deuxième obéissance, à la suite d’un premier refus et d’un premier faux pas.Il avait commencé par dire oui à son père, sincère dans son premier élan. Mais les difficultés des jours ont érodé ou brisé sa détermination. N’a-t-il pas emprunté des chemins de traverse voire renoncé à exécuter ce qui lui avait été demandé ? Il se pensait obéissant et il se retrouve désobéissant.
L’histoire du second fils est moins sinueuse. Il n’a simplement pas l’intention d’obéir. Mais tout ne se termine pas avec cette décision. En cours de chemin, il se repent et va tout de même exécuter l’ordre de son père. Sa désobéissance des débuts n’a été qu’un premier acte et est devenue une chance.
Il n’y a pas de saint qui ne se reconnaisse pécheur et qui ne se fie éperdument dans la miséricorde. Peut-être n’y a-t-il pas d’autre chemin pour connaître Dieu que d’être conscient de sa faiblesse et de son péché.
Bredouiller. Me tenir devant toi sans mot, sans artifice
Dépourvu.e de savoirs, […]
Et croire que mon silence peut valoir une prière
Trébucher. Arpenter les chemins que je croyais ouverts
et qui se sont fermés. Avancer à tâtons, rebrousser mes espoirs
Et croire que mon errance peut valoir une danse
M’embourber. M’enfoncer dans l’abîme de l’absurde
du non-sens
Me perdre dans la nuit et y perdre ta lumière
Et croire que ma ténèbre peut valoir un matin
T’apercevoir au loin, espérer et douter
Ne plus oser t’appeler. Mais croire que mon doute
dessine en négatif les contours de ma foi. (MMC)
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