La bible utilise la métaphore de la vigne pour dire le lien affectif qui lie Dieu à son peuple (« La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël » Isaïe 5,1-7). Dieu prend soin, Dieu plante sa vigne sur une bonne terre. Il désire la protéger en construisant une tour afin de la garder de ceux qui ne la respectent pas. Il l’entoure d’une clôture la protégeant des dangers. Il y met un pressoir pour honorer les fruits et faire du bon vin, qui réjouira les cœurs : il est certain que cette vigne portera du bon fruit car sa création « est bonne » dès le début de la Bible. Oui, Dieu désire le meilleur pour chacun d’entre nous, il croit en chacun de nous. Dieu croit en l’homme !
Quelle erreur d’avoir loué cette vigne !! Erreur de l’avoir confiée à d’autres ? Confier une vigne aux hommes, confier son peuple à des hommes, confier des hommes aux hommes, c’est prendre un très grand risque : celui de la confiance. Et Dieu ose en appelant à sa Vigne, à la mission.
Mais les hommes qui travaillent à la vigne, qui répondent à l’appel de l’Evangile ne doivent pas oublier qu’elle ne leur appartient pas. Ils travaillent pour le Royaume de Dieu. Hors, combien d’abus, combien de mainmise en ces scribes, pharisiens et autres hommes de pouvoirs ! Et aujourd’hui, combien de désir de prise de pouvoir dans l’Institution-Eglise, en nous : avoir raison, tenir sa position, être reconnu, récolter pour nous, rien que pour nous tout en nous mentant à nous mêmes, en nous justifiant.
Le Carême, ce pourrait-être un temps privilégié pour sortir les titres de propriétés : c’est le Christ le maître et nous sommes ses serviteurs, au service de nos frères !
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