Matthieu 21, 33-43.45-46

Joseph, le fils bien-aimé de son père, fut jalousé par ses frères, vendu comme esclave (Gn 37,28). Jeté dans une citerne puis retiré de là pour être vendu, il semblait voué au malheur. Pourtant, au sein même de cette souffrance, Dieu préparait pour lui une mission grandiose.
En Égypte, Joseph, d’esclave inconnu, devint vizir grâce à la sagesse que Dieu lui avait donnée, lui permettant d’interpréter les rêves de Pharaon (Gn 41,39-41). Lorsque la famine frappa le pays, ce fut lui qui sauva sa famille, ceux-là mêmes qui l’avaient trahi. Il leur dit : « Vous aviez projeté de me faire du mal, mais Dieu l’a changé en bien » (Gn 50,20). Son pardon manifeste la miséricorde divine.
Dans l’Évangile selon Matthieu, Jésus raconte la parabole des vignerons homicides (Mt 21,33-43). Un maître envoie ses serviteurs pour recueillir les fruits de sa vigne, mais ils sont tous tués. Finalement, il envoie son propre fils, mais les vignerons le tuent aussi pour s’approprier l’héritage. Jésus conclut : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » (Mt 21,42). Cette parole s’accomplit en lui, le Sauveur rejeté mais qui devient la pierre fondatrice du salut.
L’histoire de Joseph et cette parabole montrent que Dieu transforme la souffrance en espérance, le rejet en élection. Même lorsque l’homme trahit, Dieu mène son dessein d’amour à son accomplissement. Ainsi, chacun est appelé à placer sa confiance en Dieu, qui « fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qu’il a appelés selon son dessein » (Rm 8,28).
La Parole de Jésus apporte espérance et réconfort à ceux qui traversent l’épreuve : celui qui met sa confiance en Lui trouvera refuge en son rocher et protection en sa forteresse.

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