Est-ce donc si difficile de laisser la joie décider de nos vies et de nos réponses aux invitations afin de participer au bonheur des autres ? Il semble que oui ! Nous nous complaisons si volontiers dans nos préoccupations quotidiennes, nos soucis, nos intérêts, voire nos ennuis et difficultés, que nous n’envisageons même pas de répondre simplement au désir de ceux qui nous aiment, de Celui qui est au plus proche de nos existences.
Nous nous dérobons devant le désir immense de ce Père qui brûle de partager avec les proches que nous sommes, nous ses amis, ses intimes, le bonheur immense des noces de son Fils avec l’humanité. Nous ne sommes pas de mauvaise volonté ; nous sommes seulement occupés, préoccupés par nos affaires, nos intérêts, nos « bonnes œuvres ». Alors, ce Père se met en quête de tous et ouvre les portes de son festin à ceux rencontrés au carrefour de tous les chemins. Nulle condition préalable pour être de la fête.
Nos blessures sont peut-être paradoxalement ce qui nous rend capables de nous laisser inviter ! Mais une exigence cependant qui n’a rien à voir avec des compétences ou des mœurs irréprochables : se laisser revêtir de l’immense désir de Dieu envers tous les hommes, celui de les aimer sans condition. Heureux sommes-nous d’être invités aux noces !
Heureux encore si nous répondons à toute invitation au cas où ce serait Dieu qui invite, si nous restons ouverts à l’inattendu et aux surprises, au carrefour des chemins de nos quotidiens, au lieu charnière qui laisse le plus de chance aux rencontres divines.
Comment refuserais-je ton invitation, mon Dieu !
Tu m’as trouvée au carrefour du tout-venant
Peu t’importait d’où nous venions […]
Tu cherches simplement avec avidité
celui qui connaît la valeur et le goût de ta joie (MMC)
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