Le Pharisien met face à face l’amour de Dieu et l’amour du prochain, comme deux amours. Jésus lui répond en citant Deutéronome 6,5 : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force » et Lév19,18 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », liant l’amour de Dieu à l’amour du prochain comme deux facettes qui se complètent et se stimulent selon l’idée de saint Augustin : « L’amour du prochain n’est bon qu’autant qu’il se rapporte à Dieu : il n’y a que celui qui aime Dieu, qui puisse s’aimer soi-même et aimer son prochain comme il faut ». (« Des mœurs de l’Église catholique »).
Cette péricope nous renvoi au chapitre 19 de l’Evangile de Matthieu, où l Jésus rencontre le jeune homme riche. Jésus comme la Loi, nous demande d’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée, c’est à dire totalement. Notre attitude envers le prochain montrera celle que nous avons envers Dieu.
Qui donc est mon prochain ? Et le prochain, c’est celui dont nous nous faisons concrètement proche. Si nous n’aimons pas celui que nous voyons, comment aimerions-nous Dieu ? Oui, pour Jésus il n’existe pas deux amours mais un seul. L’amour de Dieu nous provoque à la fraternité.
« Le défi que Jérusalem pose encore aujourd’hui au monde est précisément celui-ci : éveiller dans le cœur de chaque être humain le désir de regarder l’autre comme un frère dans l’unique famille humaine » (Éric Emmanuel SCHMITT, Le défi de Jérusalem, Ed Albin Michel, p218).
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