Matthieu brosse un portrait sévère de l’autorité officielle à laquelle se heurte son Eglise. Qu’en est-il pour nous en ce XXIème siècle ? L’avertissement du Christ traverse l’espace et le temps. Il est vivant, sa parole demeure, aujourd’hui il parle. Chacun de nous peut aisément se reconnaître plus facilement porté à s’insurger contre ce qui va mal autour de lui, dans la société, dans l’Eglise plutôt qu’enclin à se convertir soi-même, à s’engager courageusement face aux défis de la faim, des guerres, des divisions dans l’Eglise et dans nos lieux de vie… Dans son encyclique « Fratelli tutti » le pape François lance au monde un appel vibrant au dialogue, à la justice, à la paix, à l’espérance…
« Ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des hommes alors qu’eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. » C’est l’envers de l’Evangile et Jésus le dénonce cela va lui coûter la vie. La passion et une mort en croix se profilent à l’horizon et c’est ce qui nous donne à réfléchir sur l’importance, sur le regard, sur l’écoute que nous donnons à ce visage de Dieu, à son règne en nous. Elevé de terre, le Christ attire à lui tous les hommes et du haut de sa croix, compagnon de misère de deux malfaiteurs, à tous, il dit : « Venez à moi vous qui peinez sous le fardeau » Il ne mesure pas notre agir à la multiplicité ni à la qualité de nos actions, il voit « quelle est notre position vis-à-vis de lui », ce qui nous fait vivre, parler et agir, notre communion avec lui, avec notre semblable qu’il vient sauver.
Un commentaire
Je vous remercie pour le partage quotidien de votre méditation de l’Évangile. Cela nourri ma propre méditation. Que le Seigneur vous bénissent chacune qui participez à cette œuvre d’évangélisation.