Carnet de route
Jésus délivre le teneur essentielle de son message et de sa vie, le carnet de route qu’il inaugure par sa propre descente… : « lui de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu », c’est la charte du disciple.
Commençant par citer les contre-exemples à ne pas suivre, une longue litanie des mauvais exemples (v.1 à 7), il resserre son discours sur la fraternité (v.8), notre Père qui est aux cieux (v.9), et la primauté de l’enseignement du Christ (v.10), lui-même « le plus grand parmi vous » et « votre serviteur » (v.11).
Ce n’est pas une leçon qu’il nous donne, mais en exemple, le don de sa vie tout entière à bâtir la fraternité de ce petit noyau des Douze « à ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,35), à s’en remettre totalement à son Père « mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux » (Mt 26,39), et à enseigner « vous avez appris qu’il a été dit : […] Eh bien ! moi, je vous dis » (Mt 5).
Il insiste, il n’y a pas d’autre chemin que le sien, par d’autre chemin que notre abaissement consenti pour que l’Esprit puisse souffler et agir en nous, et qu’il nous relève.
« Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé » (v.12)
Je n’ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins
Tout ira bien
Le vent l’emportera
(Sophie Hunger-Noir Désir)
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