« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » (v. 11).
Qui est le plus grand ? une question qui a occupé les disciples et les a mis en garde tout au long de leur vie ! Est-ce celui qui siège à droite et à gauche du Christ ? Est-ce celui qui s’accroche à la lettre de la loi par les paroles et s’installe dans une façade de piété et d’honneurs sociaux ? Est-ce celui qui se dit « maître » et « guide » tout en étant aveuglé par son « égo » et son « savoir » ?
En effet, grande est la tentation et large est le chemin qui mène à la déviation et à la perdition !
Or, Jésus, loin de donner une leçon de morale, se positionne au niveau de l’ « être », de ce lieu de rencontre le plus intime là où Dieu rejoint l’homme dans sa nudité, là où toute chair se fait silence, là où tous les sens sont suspendus et les deux visages sont à découverts.
Il s’agit d’un redressement intérieur qui tient le cœur « en veille » par la force de l’Esprit et le conduit dans une terre « unie » loin des bavardages et des éparpillements. C’est un retour au soi qui n’est qu’une sortie de soi pour rejoindre l’Autre qui est parmi nous, avec nous et en nous. Et cet Autre n’est que le « plus grand » qui s’est fait serviteur, qui s’est abaissé épousant nos complexités humaines, qui s’est fait « invisible » pour pouvoir le retrouver dans la « brise légère », dans le parfum de notre jardin intérieur.
Oui, il l’EST et cela suffit !
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