Les clés du Royaume.
Lorsqu’un ami ou ( une amie) nous confie la garde de sa maison avant de partir en voyage, nous nous sentons comme investi d’une responsabilité et pour être sur que rien n’arrivera, nous fermons portes et fenêtres afin qu’aucun voleur ne pénètre dans la maison.
En méditant l’Evangile d’aujourd’hui, nous pouvons essayer de comprendre les scribes et les pharisiens. Ils sont investis d’une certaine autorité et ils enseignent dans la Chaire de Moïse.
Dans la crainte d’une non-observation de la loi , ils multiplient les prescriptions et les codes afin que rien ne bougent … quitte à charger sur les épaules des autres de pesants fardeaux qu’eux -mêmes ne remuent pas du bout du doigt.
Au chapitre 5 Matthieu nous relate la proclamation des Béatitudes par Jésus. Celles-ci invitaient les hommes à se mettre en marche vers le Royaume en ouvrant largement les portes. Elles étaient une invitation, une exhortation, un souhait. « Heureux l’homme doux, miséricordieux, artisan de paix.. ! »
Pourquoi entendre aujourd’hui ce mot « malheur, malheureux ». ?
Parce que le souffle des Béatitudes s’étiole, enfermé dans le carcan des codes et des lois impossible à vivre.
Jésus constate que l’ élan , la nouveauté l’appel sont comme cassés et l’amour éteint.
La remise des clés du Royaume n’est pas pour fermer les portes, interdire l’accès à la miséricorde mais au contraire pour accueillir aussi largement que le cœur de Dieu.
On se souvient de l’appel du Pape Jean Paul II : « n’ayez pas peur… ouvrez les portes.. »
Un commentaire