Ce passage de l’Evangile chez Matthieu, nous laisse percevoir une opposition entre le : faire et le paraître.
Jésus nous dit : « … tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. »
Nous voyons deux manières d’agir, de vivre, d’être en relation. L’une tournée vers le paraître et l’autre vers l’être.
Les scribes et les pharisiens cherchent le paraître pour agir et être considérés mais « leur cœur est loin de moi ! » Mt 15,8.
L’autre, le petit, celui sur qui le fardeau devient pesant, agit dans l’intimité, le secret du cœur, le regard tourné vers celui qui voit dans le secret.
Ils enseignent dans la chaire de Moïse, donc leur parole fait autorité, mais Moïse se tenait au milieu de son peuple, il marchait en avant de lui comme Jésus le nouveau Moïse qui s’asseoit à terre pour enseigner. Il transmet en actes et en paroles.
« Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, de Maître !!! » Jésus pense moins aux titres qu’à l’attitude de chacun de nous lorsque nous attribuons ces appellations. Il est si facile d’unir titre et autorité pour dominer sur nos frères !
Nous nous souvenons que Jésus , au soir du Jeudi Saint , s’attribua lui-même ce titre : « vous m’appelez Maître et Seigneur, et vraiment je le suis , alors si moi le Maître et le Seigneur je vous ai lavé les pieds, c’est pour que vous le fassiez vous aussi à vos frères… »
Le Maître est celui qui sert, qui se fait le serviteur. Il n’y a plus besoin de parole, d’être enseigné par la parole dans la chaire de Moïse … » La Parole s’est faite frère ».
L’important peut être sera de laisser un espace vide entre ce qui est dit et celui qui le dit pour faire silence dans le secret de son être et choisir la vraie attitude.
Un commentaire
« L’important peut être sera de laisser un espace vide entre ce qui est dit et celui qui le dit pour faire silence dans le secret de son être et choisir la vraie attitude. »
Ce qui redonne sa grâce au paraître et le convertit. Le silence introduit entre notre « paraître », celui que nous avons construit, notre projet, notre dit, et celui que nous pouvons recevoir, celui du Christ, unie l’être au paraître et transfigure ainsi tous nos gestes !
Merci, Elisabeth, pour ta méditation ….