Ce qui est au cœur de ce passage évangélique, c’est cette huile mystérieuse qui manque aux unes et suffit à peine aux autres. Cette huile qui permet d’entrer en relation avec l’époux qui vient.
Dans nos cultures, l’huile a de multiples usages : elle sert à maintenir la lampe allumée et permet ainsi de voir dans la nuit.
Elle sert de condiment pour donner une saveur aux aliments.
Elle adoucit la peau et la protège de l’ardeur du soleil en lui conférant une certaine douceur au toucher.
Elle remplit la pièce de son parfum lorsqu’elle a été mêlée à des essences précieuses.
Elle est aussi utilisée pour déboucher les oreilles qui ont du mal à entendre.
Au fond, l’huile est cette onction qui améliore, modifie, guérit les organes des sens. C’est pourquoi elle est devenue dans la liturgie ce signe de l’onction de l’Esprit qui libère la chair de ses entraves et rend au corps sa dimension spirituelle.
L’huile permet de voir ce qui est invisible, de toucher avec douceur, de goûter avec saveur, d’entendre le murmure de la brise légère, de percevoir la bonne odeur du Christ. Et le psaume ajoute que si le vin réjouit le cœur de l’homme, l’huile adoucit son visage en le faisant briller de charité.
Les rouages de nos communautés en ont aussi bien besoin, et le glaive de la Parole ne peut rouiller quand il y est trempé. Toutes ces images nous rappellent cette étrange correspondance entre le monde et les réalités intérieures, entre notre aujourd’hui et le pas encore.
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