Je crois que la parabole des talents nous rappellent toujours notre responsabilité de fidélité devant Dieu quant aux dons reçus de lui.
Aucun membre baptisé, donc qui fait partie du Corps du Christ, ne peut dire qu’il n’est doué en rien, qu’il ne possède rien pour le mettre en œuvre, ça serait, me semble-t-il, faire injure au travail de l’Esprit en nous. Le Seigneur a donné à chacun les dons dont il a besoin, selon ses capacités, pour œuvrer avec ses frères pour la Gloire de Dieu et l’avènement de son Règne, aujourd’hui et maintenant, dans l’Eglise.
Faire fructifier les talents, comme l’ont fait les deux premiers serviteurs, suppose du travail, des efforts, prendre parfois des risques, s’aventurer dans la confiance, « la gloire de mon Père, nous dit Jésus dans Jean 15, c’est que vous portiez beaucoup de fruits », tout en étant « greffés sur la Vigne » et en reconnaissant le Maître des talents, qui mérite et attend de nous fidélité et confiance, dans une vigilance constante et une méfiance quant aux ruses du Malin: comparaison, jalousie, paresse, orgueil, peur … pour ne pas imiter l’attitude du troisième serviteur.
Je conclus avec une petite prière de Saint Augustin, dont c’est la fête aujourd’hui. Il est un des serviteurs qui a su fructifier, quoique tard, les talents du Seigneur:
» Bien tard je t’ai aimée, Ô Beauté si ancienne et si nouvelle …
Et voici que tu étais au-dedans et moi j’étais au- dehors!
Tu étais chez moi, et moi je n’étais pas là… Ô Toi, plus intime à moi-même que moi-même… »
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