Ce passage d’Évangile nous pose la question : quelles sont nos images de Dieu ?
Elles varient sans doute avec le temps et l’évolution de notre foi. Cependant Dieu est toujours au-delà de ce que nous en percevons. St Bernard disait : « Mettez votre joie non dans ce que vous connaissez de Dieu, mais dans ce que vous n’en connaissez pas encore. »
Le Maître part en voyage, il confie une partie de ses biens à ses serviteurs et dans sa prévenance, il donne à chacun selon sa capacité.
A son retour, les deux premiers serviteurs sont entrés dans cette relation de confiance : « Tu m’as confié 5 (2) talents » (v. 20 et 22). Ils ont ainsi pu faire fructifier leurs talents. Cette confiance réciproque ne peut alors que grandir : « je t’en confierai beaucoup » et est source de joie.
Le troisième serviteur a peur de son Maître et vit dans la méfiance, alors il enfouit non pas le talent confié mais le bien de son Maître et il lui rend son talent. Il ne peut entrer dans la joie de son Maître et s’en exclu lui-même tant l’image qu’il en a l’en éloigne. Il se retrouve dehors dans les ténèbres.
Comment comprendre ce que le Maître lui réplique : « Tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu » ?
A une sœur de sa communauté qui voulait se livrer à la justice de Dieu, Ste Thérèse de l’Enfant répliquait : « Ma sœur vous voulez de la justice de Dieu, vous aurez la justice de Dieu, chacun reçoit de Dieu exactement ce qu’il attend ». Quant à elle, elle attend de Dieu sa miséricorde.
Un commentaire