Serions-nous aujourd’hui devant la parabole de l’injustice et de l’inégalité où le pauvre s’enfonce dans la misère et le riche s’enrichit ? Ecoutons mieux … et interrogeons-nous ?
Un homme partit en voyage et il confia ses biens à ses serviteurs, chacun selon ses capacités. Quel est mon regard ? Est-ce pour moi une injustice ou une grâce, que Seigneur me donne selon ce que je peux vivre et non qu’il m’affuble d’un costume trop large à porter qui entraverait ma vie ?
Tu m’as confié … Je savais que tu es un homme dur … Suis-je comme le troisième homme de la parabole, incapable d’entrer dans la confiance que tout est don et qu’un Autre est à l’origine de moi-même ? Ou bien ai-je, à l’image les deux premiers serviteurs, reçu mon existence comme un don et une promesse, roc sur lequel construire ma vie au jour le jour ?
Tu as été fidèle en peu de choses, sur beaucoup je t’établirai … Ainsi, la réussite de notre vie n’est pas à la mesure de nos résultats, de nos exploits, de nos succès, mais à la mesure où nous croyons et répondons à la promesse faite par Celui qui nous connaît et nous aime. Il confie entre nos mains le trésor de l’amour, le joyau de la vie, le croyons-nous ? Ou préférons-nous rester enfermés dans nos tombeaux de scepticisme, de rancœur et de jugement, incapables de risquer notre vie ?
C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis … (Psaume 138).
Sœur Catherine
Un commentaire