Une question résume ce texte de Mathieu : « as-tu aimé ? ». As-tu répondu au grand commandement du Christ : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit… et tu aimeras ton prochain comme toi-même !»
Loin d’être une simple affection ou une sympathie, il s’agit d’un amour qui ébranle, bouleverse, pousse à une sortie de soi pour aller vers l’autre.
Mais quel autre ? L’autre le plus fragile, le plus vulnérable qui rejoint l’autre en nous, qui révèle notre misère et notre faiblesse.
Il s’agit d’un amour qui se répand par sa kénose, par sa mort et sa résurrection. Il est semblable à une huile qui soulage les douleurs, qui parfume les blessures et marque l’être d’un sceau éternel.
À chaque fois que nous vivions cela, nous serons face à face avec Celui qui est notre Vie à une Heure qui en passe jamais.
Et combien sont nombreux les cris de l’humanité qui gémissent et élèvent la voix en disant : qu’as-tu fais de ton frère ! Plusieurs sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau.
Perdre cette écoute, cette compassion et cette miséricorde, c’est perdre notre humanité, notre identité !
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