PAROLES COLPORTÉES
La Bonne Nouvelle a jailli du tombeau vide. Sur les paroles de l’ange, les femmes venues embaumer le corps de Jésus, courent annoncer aux disciples ce qu’elles ont vu et entendu. L’atmosphère est à la crainte et à la joie. Elles « portent » la nouvelle, c’est une immense responsabilité que l’ange leur a confiée, une parole de poids et de vérité qui va bouleverser le monde.
Et voilà que Jésus leur apparaît et confirme les dires de l’ange. Il donne la mission des femmes, celle de l’annonce aux frères pour qu’eux aussi le voient Vivant (v.10).
Mais en parallèle, une autre nouvelle se propage, celle de l’explication frauduleuse de la disparition d’un corps « volé », alors même que ce Jésus vient à la rencontre de ceux qui ont cru en sa Parole et sa promesse.
Les soldats obéissent aux ordres, suivent les instructions, et au mensonge des grands prêtres et des anciens, motivés par l’argent (« un forte somme » nous précise Matthieu), ils colportent la fausse rumeur… jusqu’à aujourd’hui (v.15).
Comme l’aujourd’hui de Matthieu résonne avec le nôtre.
« Aujourd’hui », ce présent porteur de l’inouïe et du jaillissement de la Nouveauté, de la Bonne Nouvelle peut être entaché de fake news et de rumeurs tenaces qui traversent aussi les millénaires… l’une apportant la Vie et l’autre la mort. À nous revient donc la responsabilité et l’audace de courir comme les femmes, dans la crainte et la joie, rayonner la Vie d’un plus fort que nous… Alléluia ! Il est vraiment ressuscité !
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