Tous, les gardes comme les femmes, ont vu l’ange du Seigneur (v 2. 4-5). Il y avait un corps ; il n’y a plus de corps. Du côté des soldats, on se laisse donner une explication rationnelle (v13), corrompre (v12), s’arranger (v14). Point final !
Mais du côté des femmes, on chemine « émues et pleine de joie » (v 8). Les femmes laissent l’événement les bousculer, les déplacer, cheminer en elles. Jésus les rejoint là. Les femmes ont alors ce geste étonnant : elles s’approchent, saisissent ses pieds et se prosternent devant lui (v9).
Par cette intimité, cette proximité du corps, ce n’est plus l’émotion qui les met en mouvement mais la parole même du Christ (v10), parole déjà reçue de l’ange (v7). Mais il fallait le temps de ce chemin pour que la parole prenne corps en elles. La Résurrection n’est pas la fin de l’histoire, mais le commencement d’une nouvelle route.
« Je poursuis ma course pour tâcher de saisir, ayant été saisi moi-même par le Christ » (Ph 3,12).
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